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N° 13752 - Journée patrimoine 2014 - Vis.libre

Mis à jour le 21-09-2014
Journée Patrimoine 2014
  :
EGLISE NOTRE-DAME DES TUFFEAUX
Adresse :
rue des ducs d'Anjou
 
49350 Chênehutte-Trèves-Cunault
Coordonnées GPS :

Localiser :

Lieu :

Manifestation :

Description Longue :
Le monastère de Cunault avait été donné en 846, par Charles Le Chauve, aux moines de Saint Philbert de Grandlieu qui, fuyant devant les vikings, s’y réfugièrent vers 860. Il s’agissait alors d’un modeste établissement et la Loire, si elle avait facilité le repli des moines, facilita aussi le cheminement des envahisseurs. Les moines emportèrent alors leurs saintes reliques jusqu’en Bourgogne et Cunault devint un prieuré de l’abbaye de Tournus. Jusqu’au milieu du 11ème siècle, bien que les textes soient muets, on suppose que le prieuré a pu s’enrichir grâce aux pèlerins attirés par les reliques de Saint Maxenceul et de la Vierge ramenées de Tournus par les moines , et aux libéralités du comte Geoffroy Martel. Mais, c’est à la fin du 11ème siècle que les moines purent bénéficier de revenus importants. Le comte d’Anjou, Foulque le Réchin détruisit le château de Trèves, à un peu plus de 1km en amont de Cunault et supprima « en faveur de Notre-Dame de Cunault et de ses moines toutes les mauvaises coutumes levées jusque là à Cunault à raison du château » et donna aux moines « la moitié du marché et du port qu’il établit en ce lieu pour remplacer ceux de Trèves ». Pendant près de trente ans, le prieuré bénéficia donc d’importants revenus augmentés par l’afflux des pèlerins et l’essor économique de la localité. La première mention d’une église est de 1058 et Geoffroy Martel, comte d’Anjou de 1040 à 1060, est qualifié de « fondateur », mais l’édifice que nous pouvons admirer aujourd’hui est le fruit des importants travaux effectués au cours du 12ème siècle. L’église est construite à 50m du fleuve, au pied d’un affleurement calcaire, et son ampleur atteste de la richesse du prieuré. Elle se compose d’un vaisseau central avec un collatéral de chaque côté, aboutissant à une abside à déambulatoire avec trois chapelles rayonnantes (la chapelle axiale a disparu). En avant du choeur, il existe un faux transept avec collatéraux et chapelles orientées. Les trois premières travées de la nef sont gothiques, postérieures à 1170. L’impression, réelle, de longueur du vaisseau central (72m), est accentuée par le rétrécissement progressif de la largeur du vaisseau central et de l’écartement des travées vers le choeur. Des différences de niveaux, dues au sous-sol rocheux, sont rétablies grâce à des marches: cinq à l’entrée du choeur et trois à l’entrée du déambulatoire. Les voûtes d’arêtes des collatéraux sont presque aussi hautes que les voûtes en berceau brisé de la nef scandées de doubleaux indirectement éclairée par les baies des collatéraux. Les travées gothiques sont couvertes de voûtes bombées à liernes comme à la cathédrale de Poitiers. La grande richesse du décor sculpté a été étudié avec une grande minutie par la baronne Brincard en 1937. Les artisans qui se sont succédés tout au long du 12ème siècle ont pu donner libre cours à leur imagination dans le calcaire de plus de deux cent chapiteaux.

Horaire :

Horaire :
sam-dim 9h-19h (sauf pendant la messe)